Mise en cadre


Découvrez Sarah B dans une prestation artistique des plus sensuelles dans cette histoire érotique intitulée “Mise en cadre”.

Modèle : Sarah B
À écouter sur notre podcast “Lectures charnelles”. Jouissez de la voix de Lady Annia

Portant uniquement une paire de talons et un string paré de lanières, je reste figée face à la mise en scène qui m’attend. Tiraillée entre l’anxiété et l’impatience, mon cœur s’emballe et martèle vigoureusement. Prenant une profonde inspiration afin de me calmer, je m’attarde alors sur un panneau stipulant de ne pas toucher l’oeuvre et de la respecter. Étonnamment, il me procure un effet rassurant. Ainsi apaisée, je m’agenouille alors sur le coussin et m’installe.

Seules trois répétions ont suffi à conditionner mon corps qui adopte alors naturellement la pose façonnée par Miransky. Je glisse mon corps dans le cadre, place confortablement mes jambes et bras sur les coussins puis plaque ma tête contre le mur. Mes doutes resurgissent subitement au contact froid de la cloison sur ma joue. Et la vulnérabilité de la situation jaillit alors pour me hanter.

S’ajoutant à la kyrielle d’émotions qui m’envahissent, la honte me hante pendant les éternelles minutes précédant l’ouverture de la galerie. Les portes s’ouvrent enfin. J’entends les bruits de pas des invités puis les premiers murmures et chuchotements. Mon cœur accélère et tambourine à nouveau. Une forte excitation me submerge et me soulage de la honte, la transfigurant en une glorieuse satisfaction.

À quatre pattes, les yeux fermés et la tête contre le mur, je me cambre pour flatter mon généreux fessier. Alors que je focalise sur la sensation du cadre sur ma peau, j’assume mon nouveau statut. Je suis une oeuvre d’art. Je le vis, j’en jouis et j’en suis fière. Les murmures se font plus nombreux et forment une marée inintelligible. Je peux sentir cette multitude d’yeux me contempler et me dévorer.

Sans le voir, je devine que ma croupe rebondie agit comme un aimant sur tous ses regards. Je les imagine s’attarder sur mes courbes pour ensuite glisser sur mes cuisses, ou alors naviguer sur mon dos jusqu’à ma tête, épiant la moindre de mes réactions. Enorgueillie par ma condition de composition artistique, je reste parfaitement immobile et silencieuse. Enfin détendue, ma respiration est lente et mon cœur bat paisiblement dans ma poitrine.

Alors que l’assistance prend ses aises, je discerne quelques remarques. Certaines flattent l’oeuvre que je suis devenue, et d’autres me dénigrent alors que je m’exhibe aux yeux de tous. Cependant ces mots plus ou moins durs ne font qu’enflammer mon euphorie. Puis les voix s’éteignent subitement. Mon cœur s’ébranle à nouveau. Que se passe-t-il ?

Je distingue un murmure : “C’est Miransky”. Alors que je devine son arrivée, une main saisit mon string et le baisse d’un coup sec jusqu’à mes genoux. Je frissonne et retiens un gémissement. Percevant tous ces yeux inexorablement attirés sur mon intimité, je devrais me sentir gênée ou humiliée. Mais il n’en est rien. Je suis comblée et profite de chaque seconde, me délectant d’être ainsi exposée.

Je m’enivre de toutes ces voix, ces commentaires et de ses regards pesant lourdement sur moi. Des pensées plus libidineuses émergent alors. Je m’évertue à les chasser, mais leurs assauts se font de plus en plus violents. Elles ne prolifèrent pas que dans mon esprit, elles envahissent aussi tout mon corps. Mon entrejambe se liquéfie alors que je suis prise de frissons d’excitations. Je devine ma mouille abondante perler sur la commissure de mes lèvres intimes.

Je revois ce panneau stipulant de ne pas toucher l’oeuvre et de la respecter. Il m’a rassuré, mais maintenant je le regrette. Je souhaite tellement que tous ses yeux qui me sondent, se changent en une nuée de mains. Je désire les savourer sur ma peau et les sentir devenir inquisitrices pour enfin me fouiller. Cette pensée abreuve mon intimité. Je ne peux réprimer un long gémissement qui réduit alors toute l’assemblée au silence. Un geignement qui n’est autre qu’une ardente supplication. “Honorez-moi de votre attention”.


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