Pluie de météorites

Archive mémoriel ER-X003457


Directrice Miu Kitiana
Illustration par artfulautomaton

Nous voilà au sommet de la tour d’observation. Je lève les yeux au ciel. Il est étonnement dégagé pour cette période de l’année comme pour sublimer à la fois la voute étoilée et la catastrophe imminente. Les pluies de météorites sont une des plus grandes craintes de xxxx. La prévision tardive par le conseil d’un de ces événements a alors précipité la population et la communauté des mages dans un état d’alerte soudain. Souhaitant certainement minimiser outrageusement nos chances de survie, le sort a minutieusement veillé à catapulter cette calamité pendant la période de fêtes Hulmi. Au sein de l’Académie de Lumière Hurlante, l’effectif du corps enseignant est alors réduit à son strict minimum, sans parler des étudiants dont je suis l’unique représentante. En conjonction parfaite des astres pour réduire l’académie en cendre, l’unique professeur accompagnant la directrice Kitiana est Monsieur Dubrio. Leur rivalité est de notoriété publique, en grande partie dû à l’antipathie de ce petit homme envers les mages d’Eros. La directrice lui rend bien en s’obstinant consciencieusement à lui compliquer la vie afin de le pousser à demander une mutation. Ce qui explique sa présence en astreinte en cette période.

Mais l’heure n’est plus aux querelles puériles. Il ne faut que quelques secondes pour que Miu Kitiana nous fasse part de son plan. Le professeur Dubrio s’apprête à faire une remarque mais le regard d’acier de la directrice le coupe dans son élan. Les deux sorciers se placent dos à dos à cinq mètres de distance. Je m’installe alors à genoux entre eux, écartant lentement les jambes alors que je prends de profondes inspirations, tentant vainement de canaliser mon stress. Monsieur Dubrio tourne alors la tête brièvement et malgré le fait que ma longue robe recouvre mon intimité, je décèle sur son visage une grimace de désapprobation. Je ressens alors dans tout mon être sa répugnance pour mes paires. La directrice joue alors de son autorité naturelle pour qu’il se concentre, puis son regard se réchauffe alors qu’elle me sourit brièvement, me redonnant du baume au coeur.

Miu initie alors le sort que Dubrio s’applique à amplifier. Malgré leurs différents, les deux mages font alors une démonstration de force de leur talent. Le ciel se trouble alors alors qu’un voile magique s’étend au-dessus de l’académie. Je ressens le gigantisme de ce sortilège dans tout mon être alors que le substrat magique en est aspirée à une allure folle. Le malaise qui en résulte trouble mon esprit. Usant de mon entrainement de mage d’Eros, je parviens à me concentrer sur ma tâche. Usant d’une partie de la magie qui s’écoule dans mon corps, j’invoque alors une petite armada d’artefact de plaisirs. Ils flottent alors autour de moi en attente des ordres silencieux de ma libido. Ma chair palpite de désir à la vue de tous ces instruments prêt à m’infliger des tourments de délice. Mais soudainement le souvenir de la grimace de Monsieur Dubrio ressurgit  faisant barrage à mon appétit charnel. Comment une simple moue peut-elle posséder le pouvoir de glacer instantanément l’insondable bouillonnement lubrique d’une mage d’Eros, dissociant mon esprit de mon corps. La directrice tourne son visage vers moi. Concentrée sur l’intense sortilège, ses traits se déforment comme une dernière supplication. Notre survie et celle de l’illustre académie et de tous ses secrets dépendent maintenant de moi. Je repousse alors violemment Monsieur Dubrio de ma tête. J’entre à nouveau en communion avec mon corps. Deux des artefacts sexuels réagissent immédiatement et se réfugient sous ma robe pour ensuite se frayer un chemin dans les deux antres charnels qui leur aient offert. De par l’urgence du moment, je ne fais guère attention à préserver les oreilles chastes de mon professeur de mes gémissements alors que le plaisir commence déjà son œuvre, soumettant mon corps à des soubresauts de ravissement. C’est euphorique que j’accueille mon premier orgasme.

Dans un sursaut de lucidité, j’observe le sortilège gagner en intensité alors que mon corps sous l’impulsion du plaisir absorbe l’énergie des courants magiques que seule mes paires peuvent ressentir. Agissant comme un catalyseur, la substance magique me traverse pour la rendre disponible aux deux sorciers. Puis le ciel se met alors scintiller d’étoiles filantes. Une de ces étoiles grossit rapidement pour venir se briser sur le bouclier. Les deux mages tiennent bon, mais je sens la magie être littéralement siphonner. Les artefacts redoublent d’ardeur, besognant mon corps si sensibles aux délices de la chair. Véritable temple du plaisir, tout mon être se focalise sur ces plaisirs pour en oublier le fléau qui tombe sur nos têtes. Les orgasmes s’enchainent tout autant que les météorites sur le bouclier. Il se joue alors une course effrénée que malheureusement nous risquons de perdre rapidement.

Miu prend la mesure de la chose. Sa tenue disparait partiellement, ses formes captivantes agissent comme un aimant sur mon regard. Les artefacts qui ne sont pas occupés en moi fondent alors sur la directrice, s’insinuant entre les cuisses entrouvertes pour disparaitre entre les globes charnels de ses fesses. Je perçois de tous mes sens des échos de ses premières jouissances. Les artefacts besognent en moi sans ménagement générant un maelström de jouissance. Dans le tourbillon de pensées incontrôlées qui en résultent, je parviens néanmoins à saisir la prouesse de la directrice. Usant de méthodes de rétention de plaisir, elle dissocie sciemment son esprit de son corps le laissant jouir à volonté pendant sa conscience se polarise sur le sortilège qui ne faiblit pas d’une once. Mais Monsieur Dubrio, devinant ce qui se passe se tourne vers la directrice. Son aversion pour les arts d’Eros reprend le dessus, le déconcentrant faisant faiblir le sortilège que je vois scintiller. L’effroi envahit une part de mon esprit que la luxure débridée parvient bien heureusement à repousser sans ménagement. Dans un accès de colère et une imposante démonstration de force, elle le projette alors violemment au sol, puis d’une voix tonitruante lui ordonne de reprendre place. Il s’exécute alors que mes yeux brillent d’admiration pour Miu. Captivée par les artefacts qui vont et viennent dans ses orifices, je m’approche maladroitement d’elle alors que les jouets poursuivent leur œuvre en moi. Puis je plonge mon visage entre ses cuisses, humant la fragrance de son intimité. La liqueur de son désir goutte sur ma peau, j’ouvre alors la bouche pour m’en délecter. Les automates phalliques mue par la magie se délectent de la chair de la directrice, écartant ses douces lèvres à chaque passage. J’embrasse alors son clitoris, l’aspirant doucement alors que ma langue tourbillonne tout autour. Sa mouille perle sur mon menton et mon cou, laissant une chaude et douce sensation sur ma peau. La concentration de magie devient de plus en plus intense, l’excitation de la situation décuplant mon plaisir et ainsi la magie produite.

Puis la pluie de météorite s’étiole pour enfin se terminer. Miu Kitiana met alors fin au bouclier. Je ressens dans son regard son besoin de se livrer totalement aux caprices de son corps. Mais faisant preuve une dernière d’un contrôle hors norme, elle se retient encore quelques secondes pour invectiver Monsieur Dubrio. Conscient qu’il lui doit la vie, il affronte sans un mot la colère de la directrice. Par un bref regard, je perçois son humiliation. Rongée par sa rivalité, elle ne fait preuve d’aucune clémence et lui ordonne de rester pour observer la suite. Elle s’abandonne alors pour saisir mes cheveux, ma plaquant au sol pour s’assoir sur mon visage. J’expire de plaisir à ce traitement de rêve. Elle se focalise maintenant sur les plaisirs de son corps et les orgasmes s’enchainent, m’inondant alors que ses hanches ondulent avec vélocité sur mon visage. Parfaite soupape à notre excès de stress, nos ébats continuent sauvagement tout en nous enivrant à l’excès de nos fluides. Nos corps et nos esprits s’unissent en une parfaite harmonie, assouvissant chacune les désirs de l’autre. Puis nous nous enlaçons pour créer un cocon de douceur, profitant de ce moment de grâce qui suit la tempête obscène qui a duré deux brèves heures. Mais certainement une éternité pour le professeur Dubrio qui a vécu un instant de supplice. Faisant une brève excursion en dehors de notre cocon, la directrice le congédie. Il me jette alors un regard et je sais qu’il me le fera payer d’une manière ou d’une autre. Mais j’embrasse à pleine bouche Miu pour jouir de l’instant présent. Nous avons sauvé l’Académie. Nous sommes en vie et profitons des délices qu’elle nous offre.


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