La petite chatte ignorée


Je traînais au pied du sofa, alternant miaulements et ronronnements, dans une futile tentative d’attirer son attention. Il lisait en silence et m’ignorait. Bien sûr je le méritais. Quelle chipie j’avais été lorsque j’ai fait mon caprice en rejetant avec arrogance son cadeau pour la seule raison qu’il était rentré tard.

J’avais un intense besoin de son attention. Attristée, je retenais mes larmes car je ne voulais pas lui infliger cela et lui donner des remords. J’étais la seule fautive et je devais  surmonter cette épreuve.

Ma langue frétillait sur la peau suave de sa main puissante. Je le léchais en ronronnant tout en laissant délibérément un trait de salive. Mais il tourna la page de son livre et continua sa lecture.

M’allongeant sur le tapis, je m’étirai m’efforçant d’être la meilleure minette possible. Je léchai le dos de mes mains, puis poussait en miaulant la petite boule de laine que j’avais laissé trainer au sol. Indifférent, il tourna la page toujours plongé dans sa lecture.

Je me tournai en miaulant maladroitement et lui présentait ma croupe avec cette queue de félin, introduite dans mon petit trou par un plug. Je remuai mon fessier lascivement espérant le faire craquer. J’admirai son calme et son contrôle. J’ouvris mes cuisses de manière obscène lui présentant mon intimité pour capter son regard. Il tourna à nouveau la page et poursuivit sa lecture.

Je ne savais plus quoi faire, je restai recroqueviller au sol, miaulant de temps en temps. Le bruit du papier à chaque page tournée devenait un véritable supplice. J’avais le sentiment de disparaître dans les ténèbres de l’oubli.

Puis voyant son cadeau que j’avais jeté dans un coin du salon lors d’un excès de colère, je décidai de m’en approcher à quatre pattes. Miaulant, je regardai la magnifique laisse en tissu au sol, puis la saisit entre mes dents tout en attachant son extrémité à mon collier.

Revenant près du sofa, je caressai la main de mon Maître, puis mes ronronnements suscitèrent étonnamment un regain d’attention. Plongeant son regard froid dans mes yeux, il arracha la laisse de ma bouche et tira sèchement dessus, me faisant perdre mon équilibre. Quand il saisit fermement mes cheveux, je sus qu’il allait remettre à sa place sa petite chatte. J’allais durement comprendre la leçon, mais j’existais à ses yeux. Le miaulement lorsqu’il tira ma tête à lui exprima à la fois la crainte et le soulagement.

Miaou…

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